Laurent Faulon

2008
patisseries, fers à béton.

Garden Party
installation, 2008
7 tables de jardin
en plastique blanc.

Garden Party
vidéo, 2008

Front de mer
installation, 2008
composition sonore
pour 5 machines
à laver.

Masse critique
vidéo, 2008
Un carton est rempli
d'eau jusqu'à éclatement.

sans titre
installation, 2008
Guirlandes électriques
rouges disposées
dans l'eau.
Du travail
Comme toute commande publique s’intégrant dans une architecture, le projet Manœuvres se construit dans les relations qui s’établissent entre différents interlocuteurs remplissant des fonctions sociales précises : l’architecte élabore, le maçon maçonne, le contremaître contrôle, le commanditaire finance, l’électricien électrise, les artistes créent, la commission mandate …, et le public apprécie. Ces fonctions sociales, préexistantes au projet, légitiment logiquement la parole et le rôle de chacun et permettent une élaboration commune, en définissant précisément les champs de compétences et de responsabilités des uns et des autres.
Manœuvres ne déroge en rien à cette règle, le charpentier charpente effectivement et le public continue d'appécier..., mais Manœuvres crée aussi les conditions d’un léger déplacement du rôle de ses protagonistes.
En premier lieu, si le chantier reste motivé par le futur collège Sismondi qui en émergera, il constitue également une réalité esthétique à part entière, dont les propriétés plastiques peuvent être exploitées pour ce qu’elles sont et non plus seulement appréciées pour ce qu’elles deviendront. Un site cumulant des tonnes de béton armé sur plus de 6000 m 2 devient, ce 9 mars, une architecture éphémère et pourtant définitive dans la mesure où elle cesse d’être en devenir pour s’offrir, en l’état, à l’usage public.
Ces premières modifications des fonctions sociales du chantier et du bâtiment en entraînent d’autres, dans un simple rapport de cause à effet : Les architectes deviennent les signataires d’une architecture éphémère dont l’esthétique et l’usage leur échappent momentanément. L’ouvrier spécialisé devient amateur d’art sur son lieu de travail. Le collégien devient le visiteur d’un hypothétique musée. L’artiste mandatée joue le rôle de curatrice en partageant son mandat avec d’autres artistes. Les œuvres issues de cette commande publique ne sont plus destinées aux seuls usagers du futur bâtiment mais à un public plus large ayant choisi d’assister à cette manifestation. Le commanditaire d’une œuvre devient le producteur d’un événement. Par les outils sonores qu’il manipule, le musicien, hors d’une salle de concert, substitue ses gestes à ceux des ouvriers qui l’ont précédé…
Gageons que ces permutations permettront une lecture singulière des œuvres présentées. Chacun se trouve à sa place, mais aussi sur la chaise d’à côté, dans le costume de l’autre.
C’est une réponse singulière dans un contexte particulier. En la systématisant au-delà du temps précis de ce chantier, chacun retrouverait rapidement sa place, en annulant ces légers déplacements qui motivent justement mon travail.
Manœuvres ne déroge en rien à cette règle, le charpentier charpente effectivement et le public continue d'appécier..., mais Manœuvres crée aussi les conditions d’un léger déplacement du rôle de ses protagonistes.
En premier lieu, si le chantier reste motivé par le futur collège Sismondi qui en émergera, il constitue également une réalité esthétique à part entière, dont les propriétés plastiques peuvent être exploitées pour ce qu’elles sont et non plus seulement appréciées pour ce qu’elles deviendront. Un site cumulant des tonnes de béton armé sur plus de 6000 m 2 devient, ce 9 mars, une architecture éphémère et pourtant définitive dans la mesure où elle cesse d’être en devenir pour s’offrir, en l’état, à l’usage public.
Ces premières modifications des fonctions sociales du chantier et du bâtiment en entraînent d’autres, dans un simple rapport de cause à effet : Les architectes deviennent les signataires d’une architecture éphémère dont l’esthétique et l’usage leur échappent momentanément. L’ouvrier spécialisé devient amateur d’art sur son lieu de travail. Le collégien devient le visiteur d’un hypothétique musée. L’artiste mandatée joue le rôle de curatrice en partageant son mandat avec d’autres artistes. Les œuvres issues de cette commande publique ne sont plus destinées aux seuls usagers du futur bâtiment mais à un public plus large ayant choisi d’assister à cette manifestation. Le commanditaire d’une œuvre devient le producteur d’un événement. Par les outils sonores qu’il manipule, le musicien, hors d’une salle de concert, substitue ses gestes à ceux des ouvriers qui l’ont précédé…
Gageons que ces permutations permettront une lecture singulière des œuvres présentées. Chacun se trouve à sa place, mais aussi sur la chaise d’à côté, dans le costume de l’autre.
C’est une réponse singulière dans un contexte particulier. En la systématisant au-delà du temps précis de ce chantier, chacun retrouverait rapidement sa place, en annulant ces légers déplacements qui motivent justement mon travail.
Laurent Faulon
Février 2008
Laurent Faulon
Né en 1969
Vit et travaille à Grenoble et Genève
Enseigne à l'école des Beaux Arts d'Annecy
Expositions personnelles (sélection 1988-2006)
chapelle ardente, Musée d'Art Moderne et Contemporain, le Mamco, Genève (CH).
Liquidation Totale, 100 % et Paysage de fantaisie 2, la Nouvelle Galerie, Grenoble (F).
O poço da morte, la Salle de Bains, Lyon (F).
Liquidation, Les Abattoirs, Riom (F).
SVP – MERCI, galerie Stargazer, Genève (CH).
Sur le lit des parents, le 102, Grenoble (F).
Paysage de fantaisie, le Faubourg, Strasbourg (F).
Ateliers en liberté, Fondation Cartier pour l'art contemporain, Jouy-en-Josas (F).
Expositions collectives(sélection 1992-2007)
Kit o part, Centre d’Art de Neuchâtel, CAN, Neuchâtel. (CH)
Pâté de campagne, Moly Sabata, exposition conçue par Christian Bernard, Fondation Albert Gleize, Sablons, (F).
Parasitages, interventions dans l’espace public, galerie Piano Nobile, Genève (CH).
Mise en pièces, galerie Eric Fabre, galerie de Paris, Paris (F).
Volubilis, ou silence autour des jardins ouvriers, jardins Volpette, Saint-Etienne (F).
Vidéochroniques, la Friche Belle de Mai, Marseille.(F)
Dossier de presse n° 1, galerie Eric Fabre, galerie de Paris, Paris (F).
The Fall of Man, galerie Three rooms and a Kitchen, Pori, (Finlande).
Aperto, previously unreleased, biennale de Venise hors les murs, APAC, Nevers (F).
Comment raser un donjon qui dérange ?, association A l’écart, Montreuil (F).
French Kiss, exposition conçue par Eric Troncy, Halle Sud, Genève (CH).
Atelier 92, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, ARC, Paris (F).
laurent-faulon.over-blog.com
Né en 1969
Vit et travaille à Grenoble et Genève
Enseigne à l'école des Beaux Arts d'Annecy
Expositions personnelles (sélection 1988-2006)
chapelle ardente, Musée d'Art Moderne et Contemporain, le Mamco, Genève (CH).
Liquidation Totale, 100 % et Paysage de fantaisie 2, la Nouvelle Galerie, Grenoble (F).
O poço da morte, la Salle de Bains, Lyon (F).
Liquidation, Les Abattoirs, Riom (F).
SVP – MERCI, galerie Stargazer, Genève (CH).
Sur le lit des parents, le 102, Grenoble (F).
Paysage de fantaisie, le Faubourg, Strasbourg (F).
Ateliers en liberté, Fondation Cartier pour l'art contemporain, Jouy-en-Josas (F).
Expositions collectives(sélection 1992-2007)
Kit o part, Centre d’Art de Neuchâtel, CAN, Neuchâtel. (CH)
Pâté de campagne, Moly Sabata, exposition conçue par Christian Bernard, Fondation Albert Gleize, Sablons, (F).
Parasitages, interventions dans l’espace public, galerie Piano Nobile, Genève (CH).
Mise en pièces, galerie Eric Fabre, galerie de Paris, Paris (F).
Volubilis, ou silence autour des jardins ouvriers, jardins Volpette, Saint-Etienne (F).
Vidéochroniques, la Friche Belle de Mai, Marseille.(F)
Dossier de presse n° 1, galerie Eric Fabre, galerie de Paris, Paris (F).
The Fall of Man, galerie Three rooms and a Kitchen, Pori, (Finlande).
Aperto, previously unreleased, biennale de Venise hors les murs, APAC, Nevers (F).
Comment raser un donjon qui dérange ?, association A l’écart, Montreuil (F).
French Kiss, exposition conçue par Eric Troncy, Halle Sud, Genève (CH).
Atelier 92, Musée d’Art moderne de la ville de Paris, ARC, Paris (F).
laurent-faulon.over-blog.com